La voie des suppositions successivement et constamment appliquées aux faits, est
la meilleure à suivre
Dans un pareil état de choses, voici. ce que la raison me paroît indiquer de
plus convenable :
La voie des suppositions successivement et
constamment appliquées aux faits, est la meilleure à suivre.
Lorsqu'un grand nombre de faits météorologiques suffisamment détaillés et bien
circonstanciés, ont été recueillis avec soin, et sont convenablement rédigés
dans les registres ou dans les tableaux destinés à les recevoir, il faut
incessamment faire toutes les tentatives possibles pour les faire servir à la
découverte des causes qui produisent les principales variations de l'atmosphère
dans nos climats. Laisser ces faits sans emploi, c'est les rendre parfaitement
inutiles ; c'est assurer la perte du temps qu'on a sacrifié à les recueillir.
Dans cette recherche, j'assure qu'on peut, sans aucun danger, se livrer à toutes
les suppositions que les circonstances consultées pourront faire naître et
feront paraître raisonnables ; car, il me paraît certain que tant que chacune de
ces suppositions sera soumise à la considération des faits, c'est-à-dire que
tant que les faits seront la pierre de touche pour juger chaque supposition,
jamais on ne pourra long-temps s'égarer. J'en trouve une preuve dans ce qui
m'est arrivé à cet égard.
En effet, depuis que j'ai entrepris ce genre
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